"L'apocalypse" à la une de la presse espagnole
Description
À la Une de la presse ce jeudi 31 octobre, l’enjeu du vote latino dans la présidentielle américaine. Après des inondations meurtrières en Espagne, les journaux retracent le déroulé de la journée de mardi et s’interrogent sur les causes de la catastrophe. En France, l’Insee publie une étude sur le jour où le risque de mourir est le plus grand, et dans Le Parisien, l'histoire de deux frères abandonnés à la naissance qui se retrouvent 60 ans plus tard et partent à la recherche de leur passé.
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À la Une de la presse ce jeudi 31 octobre, les enjeux du vote latino dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle américaine. Le quotidien britannique le Telegraph s’intéresse aux "raisons qui poussent cette communauté à abandonner petit à petit le camp démocrate et Kamala Harris".
Car, contrairement à la communauté afro-américaine, qui vote à 80 % démocrate, les Latinos sont aujourd'hui plus également répartis entre républicains et démocrates. Plusieurs raisons à cela selon le Telegraph. L'économie d'abord : les Latinos, en particulier les hommes, travaillent dans l'industrie, l'agriculture ou la construction. C'est aussi la communauté qui crée le plus de petites entreprises aux États-Unis. Et dans ces milieux socio-professionnels, le vote républicain est important. Autre raison : dans l'ensemble, les Latinos ont tendance à être plus religieux et plus conservateurs culturellement que les autres communautés.
Mais le vote Donald Trump bénéficie également du phénomène de la désinformation électorale, selon le Washington Post. Culturellement, les Latinos utilisent beaucoup les réseaux sociaux, où les fake news en espagnol sont tout simplement moins traitées par les sites de fackcheckingaméricains, qui se concentrent sur les théories en anglais. Résultat : les mensonges en espagnol survivent beaucoup plus longtemps sur internet et ont le temps d'infuser dans l'électorat latino.
À la Une de la presse espagnole, un drame sans précédent au XXIe siècle avec des inondations meurtrières et inédites qui ont frappé le sud de l'Espagne. Une photo cristallise l'ampleur de ce phénomène inouï, à la Une de La Vanguardia, d'ABC ou de l'édition espagnole de 20 minutes : des voitures empilées les unes sur les autres après le passage d'un torrent d'eau dans une rue près de Valence.
C'est pire qu'un drame, c'est une "apocalypse" pour le quotidien conservateur El Mundo. Il s'interroge déjà sur les causes politiques du drame : à quel point aurait-on peut réduire le nombre de morts ? Éléments de réponse avec ces infographies dans les pages intérieures, qui retracent le déroulé de la journée de mardi. Les premières alertes ont été lancées dès 10 heures le matin. À 14 heures, certaines zones étaient déjà submergées. Mais ce n'est qu'à 20 h 15 que l'alerte de la Protection civile a été envoyée sur les téléphones, alors que beaucoup étaient déjà pris au piège selon El Mundo.
Pour El Pais, ce n'est pas encore le moment de chercher les responsabilités, mais il va falloir prêter une oreille beaucoup plus attentive à l'avenir aux alertes des agences météorologiques, dans un pays qui va être de plus en plus confronté à ces phénomènes extrêmes à cause du réchauffement climatique.
Dans la presse également, une question existentielle dans Le Monde : quel jour a-t-on le plus de risques de mourir ? Selon une très sérieuse étude de l’Insee, c’est malheureusement le jour de son anniversaire. Sur les 20 dernières années, le risque de mourir ce jour-là a augmenté en moyenne de 6 %. Pire ! Pour les hommes de 18 à 40 ans, il a bondi de 24 %.
C’est le "syndrome de l’anniversaire". Cette journée est particulièrement exceptionnelle, on fait des excès (alcool, fêtes, virées nocturnes…). De quoi accentuer les risques d’accidents et de problèmes cardiovasculaires. Mais entrent également en jeu des facteurs d’émotion, de stress et la conscience que le temps passe. Des sentiments de tristesse et de solitude peut accompagner cette date, selon l’Insee. Il ne faut donc pas oublier de souhaiter un joyeux anniversaire à ses amis et ses collègues.
Dans la presse enfin, une folle enquête qui réunit deux frères dans les pages intérieures du Parisien : Eddie et Erik. L’un est né en Eure et Loire, l'autre deux ans plus tard dans les Ardennes. Tous les deux sont nés sous X, ont été abandonnés à la naissance, puis adoptés. Il faudra attendre 60 années, pendant lesquelles les deux hommes ne se connaissent pas et vivent de chaque côté de l’Atlantique. C’est en 2022, après un test ADN, que l’entreprise américaine qui réalise ces tests annonce à Eddie qu’il a un frère, et le met en lien avec lui.
Le Parisien retrace ensuite le début d'une relation timide avec des mails dans un anglais approximatif. Aujourd'hui, les deux hommes ne se quittent plus et partent à la recherche de leurs parents biologiques et d'un passé encore flou.